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Petit aperçu des techniques utilisées et de leur rapport au temps (encres, gravures, lithographies, photogravure)     Autant les encres doivent être réalisées rapidement, autant la gravure et la lithographie demandent du temps et de la lenteur.   Pour les encres, il n’y a pas de repentir possible, cette technique demande  concentration et rapidité comme la calligraphie et la peinture chinoise qui m’ont beaucoup inspirée.   La gravure et la  litho, à contrecourant de notre perception contemporaine du temps où tout se fait à un rythme accéléré, demande de la lenteur et de l’obstination.   Prenons l’exemple de l’eau-forte, il faut :

poncer la plaque (de cuivre ou de zinc) avec du papier de verre de différents grains jusqu’à pouvoir s’y mirer,

limer les bords,

concevoir l’œuvre (à l’aide d’esquisses préalables sur papier),

passer un vernis et attendre qu’il sèche,

dessiner délicatement sur le vernis,

plonger la plaque dans l’acide,

oter le vernis avec un solvant,

encrer la plaque sur table chauffante pour que l’encre entre dans les creux réalisés grâce à la morsure dans l’acide,

paumer, c’est à dire ôter avec la main toute l’encre qui n’est pas dans les creux,

mouiller le papier,

et enfin passer sous la presse.

  Pour la lithographie, on dessine sur des grosses pierres calcaires plates qu’il faut avoir poncé au préalable, puis des applications successives de gomme arabique et d’acide permettent au dessin de pénétrer dans la pierre afin de donner ce rendu si particulier aux lithographies.   La photogravure demande d’abord un traitement du cliché sur photoshop puis l’insolation de la photo sur un plaque recouverte d’un polymère et un traitement dans l’acide, ce qui permet retravailler l’oeuvre.   Cette alternance entre la rapidité du geste et les contraintes des techniques adoptées rythme mon travail et l’enrichit.
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